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Leçon de Poutine aux démocraties lâches

Alexander Zemlianichenko/AP

LE BLOC-NOTES D'IVAN RIOUFOL - La leçon à tirer de la stratégie poutinienne en Syrie est simple : seule la force fera reculer l'idéologie islamiste, qui ne respecte que ce langage.

Merci qui? Merci Poutine. Les préventions qu'inspire l'ancien officier du KGB ne peuvent occulter ce résultat: c'est grâce aux frappes préalables de l'aviation russe contre l'État islamique que l'armée syrienne de Bachar el-Assad apu libérer Palmyre, dimanche. La cité antique, berceau de la reine Zénobie, était occupée par les djihadistes depuis mai 2015. Ils l'ont dévastée en partie, dans cette rage à tuer l'histoire dont héritent depuis Allah ces éradicateurs des civilisations passées. Des archéologues assurent néanmoins que le site pourra être partiellement restauré. Les Russes, qui se sont retirés du champ de bataille avant de rendre possible la reprise de la cité antique, sortent vainqueurs de cette reconquête symbolique. Celle-ci dévoile, par leur absence parmi les libérateurs, la faiblesse des États-Unis et de leur allié français. La leçon à tirer de la stratégie poutinienne est simple: seule la force fera reculer l'idéologie islamiste, qui ne respecte que ce langage.

Ce ne sont pas par des minutes de silence ou des bougies rassemblées place de la République que les soldats du Coran [...] seront liquidés.

Bien sûr, la…

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43 commentaires
  • joselito

    le

    Merci à vous Mr Rioufol

  • Jacky REAULT

    le

    Ce n'est pas parce que le gouvernement russe est autoritaire qu'il n'est pas démocratique. Il est parfaitement élu dans un cadre institutionnel respecté. Quant à son autoritarisme, qui effectivement renvoie à un plus séculaire de l'histoire russe face à l'immensité de l'espace et au retour périodique des agresseurs, des tatars à la France, l'Allemagne, et désormais un occident mondialisé manipulé (sans doute) par les Etats-Unis... Si nous obtenions de nos propres media qu'ils arrêtent de diaboliser la Russie et son chef, (un des seuls hommes d'Etat, voire le seul parmi les plus moins grandes (im)puissances), et alimenter ainsi la thèse de l'ennemi intérieur, pour les europhiles qui le combattent, le régime pourrait sans doute devenir plus libéral, sous réserve qu'il a en son sein et à ses frontières aussi un ennemi djihadiste face auquel notre intérêt suppose qu'il ne faiblisse pas. Restons modestes. Nos media télévisuels ne sont pas forcément moins monocolores que le sont les russes, qui eux se battent. Et de facto se battent pour nous.

  • joefox

    le

    poutine est sans doute le seul homme politique en ocident qui ose nommer l'adversaire et faire le nécessaire pour le faire reculer, voire l'anéantir. comparé aux merkel et hollande, il n'y a pas photo

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