Riss pose à Paris le 26 novembre 2015

Riss pose à Paris, le 26 novembre 2015. Un nouveau dessin du directeur de la publication de Charlie Hebdo mêlant le drame du petit Aylan à celui des agressions sexuelles en Allemagne fait débat.

afp.com/JOEL SAGET

Un an après la terrible attaque terroriste contre sa rédaction, Charlie Hebdo reste le journal satirique qu'il a toujours été: provocateur et n'hésitant pas à engager le débat . Un nouveau dessin de Riss faisant référence à la mort d'un enfant migrant noyé suscite l'incompréhension. Il est visible dans le nouveau numéro du journal qui présente une caricature de David Bowie en une.

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En référence aux "agressions sexuelles de masse" à Cologne, le dessinateur interroge la peur et le racisme ambiant en se demandant ce "que serait devenu le petit Aylan s'il avait grandi?". Le dessin représente deux hommes, langue pendue, poursuivant des femmes.

Un humour d'extrême droite?

Sur Twitter, nombreux sont ceux qui ne voient pas la différence entre ce dessin et un humour propre à l'extrême droite, dont les positions de Riss sont pourtant très éloignées. Pour autant, certains internautes estiment que le directeur de la publication de Charlie Hebdo a franchi une limite en évoquant à nouveau sur un mode satirique le cas emblématique du petit Aylan.

Face au déferlement d'indignation, nombreux sont ceux qui défendent le dessin de Riss, tout comme sa démarche, n'hésitant pas à évoquer l'esprit de Charb ou de Cabu.

Depuis l'attaque des frères Kouachi, Charlie Hebdo a gagné une audience qu'il n'a jamais connu, touchant un nouveau public. Les réactions épidermiques à ce nouveau dessin pourraient également s'expliquer ainsi.

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