Des dizaines d'étudiants opposés à la réforme des retraites se sont mobilisés devant l'université de Tolbiac ce jeudi. (illustration)

Des tags anti-police ont été découverts mardi à l'Université Panthéon-Sorbonne rue de Tolbiac, à Paris.

Capture d'écran Google Street View

"J'ouvre une bouteille à chaque fois qu'ils ferment un cercueil d'un flic #Viry-Châtillon". Alors que le pronostic vital d'un policier est toujours engagé après l'attaque au cocktail Molotov de samedi, des tags découverts mardi, sur les murs de l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, ont créé l'émoi. Tracés à la peinture rouge, ces slogans jonchent les couloirs des locaux du centre Pierre Mendès France, rue de Tolbiac, dans le 13e arrondissement de la capitale: "Un bon flic est un flic mort" ; "Frapper vite, frapper fort", etc.

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Bernard Cazeneuve a annoncé ce mercredi dans la matinée qu'il allait déposer une plainte contre ce qu'il qualifie d'"apologie de crimes contre des policiers". "Ces insultes et incitations aux violences contre les représentants des forces de l'ordre, qui chaque jour exposent leur vie pour protéger celle des autres, sont intolérables", a dénoncé le ministre de l'Intérieur dans un communiqué, promettant "la plus grande sévérité" à l'égard de leurs auteurs. L'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne a également annoncé son intention de porter plainte à la suite des "messages intolérables à l'encontre des fonctionnaires de police laissés sur ses murs", "aux antipodes des valeurs qu'elle défend".

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Un "appel au meurtre"

"C'est un appel au meurtre", estime la préfecture de police, interrogée par Le Parisien, qui révèle l'information. "Au moment où un collègue est entre la vie et la mort, c'est ignoble de lire des choses comme ça", fulmine, de son côté, le responsable du syndicat Alliance-Police Paris Yvan Assioma.

Le président de l'université a demandé l'aide de la police pour identifier les auteurs de ces tags. Mardi soir, une enquête a été ouverte pour "dégradation de biens publics". Le parquet pourrait requalifier les faits en "incitation à la haine".

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